Le Livre des Ombres

Bon, ben, au vu du post précédent, pour "poster ce soir" c'est loupé !!

Toutefois, j'ai pris mon samedi à faire de la Magie Draconique et demain je remets ça. Je profite donc de cette soirée pour débriefer mes premiers travaux.

Le but de la manoeuvre est simple : mon cousin se marie bientôt, et j'ai proposé à ma famille de faire un travail magique pour que le mariage se passe bien...
Du côté de l'époux : famille landaise avec famille par alliance "kabyle".
Du côté de l'épouse : famille en "décomposition" avec force secrets de famille et coups bas. Tous d'origine alsacienne...
Le choc des civilisations, quoi !!

Ma tante m'assure que tout se passera bien, mais je me méfie des humeurs passagères, et de toute façon ça me fait un prétexte pour apporter du bien-être et pratiquer la magie énochienne.
C'est vrai, quoi, on me dit jamais rien, à moi ! :-))

Alors voilà-t-y-pas que je m'y colle, à l'Heptarchie Mystique...J'ai choisi de travailler avec le Roi de Vénus, "Baligon". J'utilise une méthode particulière : je reconstruis les invocations et certains sceaux complémentaires en m'adressant aux Dragons avant de pratiquer la magie énochienne à proprement parler. Cela me fait donc deux travaux :

• Les travaux draconiques de préparation des talismans et invocations
• Les travaux énochiens à proprement parler

Ainsi, en utilisant la version "draconique" des rituels (dont je ne peux d'ailleurs pas tout révéler sur ce blog), j'accède à un niveau d'intensité ahurissant, surtout au vu du matériel de fortune que j'emploie...

Là, typiquement aujourd'hui j'ai fini ma préparation pour vendredi prochain (une entité de Vénus s'invoque toujours le Vendredi). Demain, je passe à autre chose, je tente une manoeuvre sur le Liber Logaeth que je m'étais jurée depuis un mois ou deux. Il s'agira d'explorer la table 2 et la table 3, sachant qu'elles correspondent, en décalage, aux textes de clés 1 et 2. Concernant le but de cette exploration, il s'agit de considérer que les tables du Liber Logaeth sont des portes, et que les clés énochiennes les ouvrent.
Qui dit portes, dit portes astrales. Grâce aux clés, j'active les talismans que sont les tables, puis je m'en sers de portes astrales dans lesquelles je me projetterai.
Les Dragons m'ont assuré qu'il y avait là une personne (dont j'ai le nom) qui m'aiderait à retrouver ce que j'ai perdu. Je ne suis peut-être pas seul sur la manip, qui sait ?

Après mes travaux manuels et créatifs (c'est, paraît-il, ce qu'ils font faire aux malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques pour les réinsérer dans la société :-))) ), j'en ai profité pour faire une exploration draconique. Dans le système des Vradysconns, je suis, enfin encore ce matin, j'étais "aethyr daraco". Les Dragons m'ont proposé une "augmentation de salaire", je suis donc parti à l'aventure puisque le canevas visuel de "stellae daraco" n'est écrit nulle part...Je tiens à préciser que concernant les trois premiers vradysconns, j'ai eu des expériences légèrement différentes de celles décrites par M.A. Ricard dans son livre "la Magie des Dragons". Je les relaterai plus tard, mais elles sont consignées bien au chaud sur mon cahier "papier".

-- Début de la méditation de passage à Stellae Daraco --

Je ferme les yeux et me retrouve sur une route bordée de cailloux, par une belle nuit étoilée. La route est longue, très longue. Je marche tranquillement, il y a des odeurs de plantes aromatiques : peut-être du romarin ? Ou alors ces rhododendrons que l'on sent l'été dans les montagnes ? La route est légèrement surélevée, en contrebas ce sont des landes rases, des pâturages de pré salés.

Au loin, j'entrevois un tumulus qui se détache sur la faible lueur de fond du ciel. La route y mène, et j'aperçois l'entrée de la caverne qui luit d'une lueur de bleu électrique. Le sol s'agite légèrement sous mes pieds, et je réalise à travers ce symbole que dans la vie, il ne faut pas se laisser déstabiliser par les remous du quotidien terre-à-terre. Le sol se stabilise alors, et j'arrive bientôt à l'entrée de la caverne, où une gueule béante de dragon m'invite à entrer dans les profondeurs de la Terre. Les yeux de la statue draconique sont enchassés de deux pierres bleues étincelantes, aveuglantes comme peut l'être l'Oeil du Dragon.

Avant d'entrer, j'entends un bruit, un murmure lancinant : je tends l'oreille, c'est le ressac, le flux et le reflus de la Mer qui s'agite en contrebas. Je franchis la porte pour descendre l'escalier qui se présente. La pierre semble être faite de gemme bleue étincelante, et l'air semble être fait d'un liquide ou d'un gaz bleu pâle et étincelant, qui donne une sensation de fraîcheur et de sérénité quand on l'inhale.
L'escalier est long et tourne un peu vers la gauche. Je parviens à une sorte de calanque haute de quelques mètres tout au plus; en contrebas, j'aperçois une plage de sable fin et...la Mer. La voûte a disparu, c'est le ciel que j'aperçois à présent.

Je saute en bas de la calanque, sans encombre par la voie de l'esprit et du rêve. Un bruit sourd lorsque j'arrive au sol sableux, puis je marche vers la mer, seule issue possible. Je m'avance dans l'eau, je descends en immersion lentement...Sous l'eau j'aperçois une trappe au sol, d'où jaillit de nouveau la lumière bleutée et le début d'un autre escalier. J'y descends, pour finalement parvenir au fameux vestibule aux six portes de l'Initiation Draconique. Un Dragon m'y attend; les portes rouge, verte et jaune sont ouvertes et en toute logique la suivante devrait être fermée; je devrais alors écouter la question sentencieuse du Dragon et lui répondre une quelconque forme rituelle.

Là, la quatrième porte bleue est déjà ouverte : "Entre, Hiramash, nous t'attendions...". Ils m'ont déjà fait le coup pour les autres portes; je suis un éternel retardataire, vous dis-je !!
Je passe la porte, et je ressens aussitôt être projeté pour voler au dessus de la mer. Cela me rappelle un peu le Voyage de Chihiro et ses extraordinaires paysages de bord de mer. Une accélération brutale et je me retrouve dans une clairière de forêt tropicale.

Il y a là une sorte de petit lac (une dizaine de mètres de diamètre) à l'eau quasi-transparente et bleue, abreuvé par une cascade idyllique. Un drôle de promontoire rocheux s'avance depuis la berge droite au-dessus du plan d'eau, près de la cascade. Un dragon veille à l'extrémité du promontoire, allongé à la romaine près d'un coffre scellé : je reconnais ma dragonne protectrice.

Je me sens poussé vers la berge gauche, m'approchant de la cascade. A travers la draperie liquide de la chute d'eau, j'entrevois des formes féminines, des femmes nues effectuant des mouvements voluptueux et grâcieux. Je n'arrive pas à voir plus..."Ce que tu ressens clairement est le désir, reconnais-le, respecte-le" me dit ma dragonne.

Puis je me sens de nouveau attiré vers l'autre berge, au pied du promontoire; je rejoins ma dragonne au sommet, au-dessus du plan d'eau. Elle me fait signe d'approcher du coffre, qui s'ouvre avec splendeur. "Qu'est-ce que c'est ?" demandai-je. L'image de l'objet se précise alors : dans un écrin de soie, une tablette de caractères repose, ornée d'une lanière; visiblement la tablette est faite pour être portée autour du cou. Je prends la tablette, elle fait 3x4 cases de dimensions mais je ne distingue pas les caractères. Je la porte autour du cou, elle me procure la même sensation que celle que j'ai ressentie en inhalant la lumière bleue.

Puis je descends du promontoire et deux dragons m'accompagnent par un chemin au travers de la forêt tropicale. Pendant que nous marchons, l'un d'eux commente : "L'Eau se donne constamment, partout dans la Nature. Elle nourrit sans distinction et sans réfléchir. Le ferait-elle si elle avait une bonne raison ? Elle n'a pas besoin de justification, et rien, absolument rien ne peut vivre sans elle"

Ces mots, dans mon contexte, prirent une résonance extraordinaire, une vraie leçon de Vie...

Nous arrivâmes à un escalier de gemme bleue, en plein milieu de la "Selva"; cet escalier menait à une porte bleue : "franchis-la" me dirent mes deux accompagnateurs ailés. Je montai les marches, puis je franchis la porte.

Ami lecteur, si tu avais pu ressentir ce que j'ai ressenti à ce moment-là !! Jamais je n'ai éprouvé autant de plaisir dans une exploration astrale ! Cela ressemblait un peu à ces moments de jubilation intense que l'on peut ressentir dans un manège inertiel de fête forraine...

Je perdis mes repères spatiaux, je n'étais plus dans la forêt, je voyais les étoiles !! J'entendis alors : "La naissance et la mort des étoiles est faite d'Amour..." Je revins alors sur "Terre", pour me retrouver dans le vestibule aux six portes. Le Dragon qui était là en tant que gardien, me dit : "Voilà, c'était pour que tu comprennes..."

Je remontais alors l'escalier, pour me retrouver émergé dans une eau tropicale chaude, d'où je vis le bord d'une plage différente de celle du début. Je m'y acheminais, et je vis une femme brune nue assise sur le bord, qui se tenait les genoux. Elle inspirait clairement la grâce plutôt que l'érotisme; je m'assis près d'elle, elle me sourit alors et je me retrouvais à ouvrir les yeux.

-- Fin de la méditation --

A+,
Hiramash.