« La mémoire du corps | Quand les bols chanteront et les pierres parleront » |
L'appel aux totems
C'est suite à une discussion avec "R." que je me suis convaincu de relater ces quelques expériences magiques qui datent de plusieurs années déjà...J'y parle notamment de mes relations avec le monde animal.
Il s'agissait pour moi, à l'époque (c'est-à-dire en 2000 ou en 2001), de travailler dans un centre technique isolé des villes du Var. Des sortes de "logements ouvriers" nous étaient prêtés pour dormir sur place, tandis que nous revenions en ville en fin de semaine. J'avais donc constitué quelques provisions et entre autres confitures, je constatais un matin que les fourmis avaient repéré le magot. Un bien étrange traînée noire d'insectes s'organisait pour méticuleusement me prendre mon dû.
Pour éviter d'avoir recours aux insecticides, j'eus alors l'idée d'appeler "l'esprit totem" des fourmis. J'avais découvert les soins esséniens selon Anne Meurois-Givaudan et je savais déjà que les animaux sont gérés "en groupe" et que le chef de groupe est une sorte d'Ange, un Déva que l'on peut chercher à contacter si l'on veut infléchir le comportement des animaux. Ce que je fis.
Me voilà allumant une bougie, tandis que mon espace sacré était délimité par de la ficelle de poulet au sol. Je visualisais, sans plus de rituel, que j'appelais l'esprit des fourmis. Il m'apparut comme une fourmi géante, à taille humaine et capable d'articuler le langage humain. Il avait l'air un peu désinvolte, narquois mais fondamentalement bon. Je lui expliquais mon souci, en lui disant que oui j'avais bien l'intention de finir mon pot de confiture et qu'il serait quand même bien qu'il ne me le prenne pas...!!
Dans un sourire, il me répondit OK et j'arrêtais là la cérémonie. Le lendemain : plus une seule fourmi !!!. Je rajoute pour les mauvaises langues, que le pot était toujours là, plein...
Fort de cette simplissime et incroyable expérience, c'est quelques mois plus tard que je remis le couvert, cette fois-ci en essayant de "régler" le problème d'une couvée de chatons sauvages. En congés dans ma famille, dans la maison familiale, s'installèrent bientôt dans le grenier trois chatons venant d'on ne sait où. Certains de la famille s'en amusaient, tandis que d'autres faisaient remarquer que c'était un problème d'hygiène, un vecteur de maladies de toutes sortes et un risque d'affrontement avec les chiens déjà présents.
J'invoquais le totem des chats, qui m'apparût sous la forme de la déesse égyptienne "Bastet". A ma grande surprise, elle était complètement paniquée !! Elle semblait s'étaler en excuses, navrée d'un motif inconnu, que j'en étais sidéré. "Oui oui, désolée, ne t'inquiète pas, je vais les faire déplacer !" Quelque chose m'inquiéta dans la voix, comme si je sentais l'odeur de la mort y planer.
Je lui dis mentalement que je ne voulais surtout pas leur mort, que je n'étais pas en colère, qu'ils étaient mignons tout plein mais qu'il fallait qu'ils aillent voir ailleurs. "Bien, bien" répondit-elle, un peu rassurée. Ainsi, dès le lendemain, si ce n'est trois jours (je ne sais plus, j'hésite), les chatons disparurent aussi mystérieusement qu'ils étaient venus.
Une semaine plus tard, surprise !! Nous revîmes les chatons chez nous, dépités...Que s'était-il passé ? Nous le sûmes bien vite, lorsque nous vîmes une voisine qui passait souvent près de chez nous et de l'arrière-cour de la maison...pour y déposer de la nourriture aux chatons par dessus la barrière !!
Elle avait trouvé bon que les chats soient nourris par elle et chez nous. Elle venait les nourrir sans notre autorisation et bien entendu les chats revenaient. Une de nos grand-mères, ayant connu la paysannerie et l'élevage de volaille, prit les chatons et les tua d'un geste, par un coup de matraque sur la nuque.
En l'occurrence, le problème ne venait pas des chats, mais bien des humains au comportement indélicat. En fin de compte, quand on est "magique", les animaux, insectes, vertébrés et autres, ne sont jamais un problème, il y a toujours moyen de négocier l'espace vital pour faire de la place à tout le monde.
A+,
Hiramash.