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A la découverte du Pérou
Je découvre ce jour un article que j'avais oublié de publier il y a deux ans, il date du 30 octobre 2007. Le "vendredi dernier" s'y réfère donc.
C'est vendredi dernier que je fus invité par l'un de mes amis, "M.", d'origine péruvienne. Je devais assister à un concert de clarinettes à Beauvais, en la compagnie de M. et de son épouse.
Je fus finalement convié à rester dans l'Oise pour tout le Week-End, ce qui fut agréable, surtout logé chez l'habitant, un corps de ferme au milieu de la campagne compiégnoise.
M. est psychanalyste de son métier, il a fait ses études au Pérou, où les sciences humaines comportent un tronc commun anthropologie-sociologie-psychologie. Il faut savoir qu'au Pérou, la psychologie se réduit à la psychanalyse et qu'objectivement la psychologie au sens large emprunte un très large héritage de pensée, de méthodes et de vocabulaire à la psychanalyse, ce que ne reconnaissent pas toujours les psychologues.
Dans le cadre de ses études pendant le "tronc commun", l'un de ses professeurs demanda aux élèves de faire un travail de terrain, c'est-à-dire participer à une "Mesa" (NDT : "table", en espagnol). La mesa est une cérémonie de prise de l'Ayahuasca, car ce breuvage sacré pour les indiens ne se prend jamais en dehors de telles cérémonies, sans quoi c'est l'addiction assurée ainsi qu'un "voyage" cauchemardesque en prime. M. s'installa donc autour de la nappe rituelle à même le sol, en compagnie de simples paysans, des gens a priori improbables. Le chamane, lui, tardait à arriver et M. commença à discuter avec ces gens. Lorsque le chamane arriva, ces gens "quelconques" changèrent subitement de rôle, s'habillèrent en costumes sacrés, et ce n'est qu'à cet instant que M. compris que la cérémonie avait déjà commencé avant l'arrivée du chamane, cette période ayant pour but de jauger la capacité de l'impétrant à nouer des relations sociales et à dépasser les apparences...Lorsque M. prit l'Ayahuasca, il eut des visions, dont il n'a pas voulu me parler, l'air égaré...
A la maison de M., parmi différentes activités champêtres parmi lesquelles je découvrais la coupe du bois à la hache et au coin, je fis deux ou trois découvertes "ésotériques" que je souhaite relater dans cet article.
Mon ami se blessa au tibia lors de la manipulation de la masse, en coupant du bois. Il ne s'agissait pas d'une entaille, mais d'un coup douloureux. J'eus l'idée subite de lui proposer un magnétisme. A un détail près, qui change tout en fait :
Étant d'origine péruvienne, il connaît bien les chamanes de son pays comme on peut les voir dans le film "Blueberry, l'expérience secrète" et, me considérant aussi comme un chamane, il me défia de le magnétiser immédiatement, devant son fils au milieu de la cour !!
M. s'exclama à l'adresse de son fils : "[Hiramash] est un chamane aussi efficace que celui de Blueberry..." Et vlan! pour mon égo :D
Je précise qu'à l'inverse des chamanes péruviens, je ne touche à aucune drogue...
Moi en combinaison bleue de travail, accroupi pour travailler sa jambe, son fils regardant l'air incrédule, et la copine du fils qui débarque à ce moment !!! :-o
Il sentit alors un soulagement réel, qui ne le reprit que le lendemain, au moment de son match de football...
Puis, dans l'après-midi, alors que nous prenions le café près de la cheminée (Lysianne, je sais maintenant pourquoi vendredi dernier je rêvais de cheminée et de "pantouflerie"...), il me proposa une liqueur et sortit une bouteille de derrière les fagots. J'avais le choix entre je-ne-sais-plus quel alcool connu, et cette bouteille dont l'étiquette était entièrement en espagnol. "Elixir del Huito"...
"C'est l'élixir fait par les chamanes d'amazonie, à base de plantes !!
-Heu, rassure-moi, y'a pas d'Ayahuasca dedans ?
-Non, c'est une liqueur digestive, contenant un bois médicinal d'amazonie, des plantes et du miel...
-Bon
-Je n'offre cette liqueur qu'aux initiés" :P
Je goûtais...Il y avait une légère amertume boisée, le goût était clairement sucré, parfumé et ...fort en alcool !! Cela ressemble un peu à de la "chartreuse", si vous connaissez, en nettement plus "boisé".
"Oh, me dit-il, c'est légèrement onirique. Cette nuit, tu vas faire des rêves intéressants..." Puis il rajoute : "C'est l'élixir que prennent les chamanes non pas pour faire leurs voyages, mais pour se préparer à un soin, exactement comme dans le film 'Blueberry', je te montrerai..."
La nuit venue, je fis effectivement des rêves, tout ce qu'il y a de plus normal dans un rêve...Ces rêves furent légèrement pénibles, et j'en déduis que "El Huito" a tendance à faire surgir de vieilles émotions non-résolues. J'en parlais à M., en lui suggérant que de prendre un tel breuvage avant d'entreprendre une psychanalyse (en tant que patient) devait être carrément atomique : Il acquiesça de la tête...
C'est en discutant de ces sujets troublants pour l'occidental moyen, que je me promis devant M., d'étudier le magnétisme par la fumée mais pas tout de suite...J'ai déjà des bols tibétains à acheter !
A+,
Hiramash.