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L'exploration de l'aethyr LOE par le génie GEDOONS
J'ai commencé mes vacances cet été en compagnie d'une personne que j'appellerai M. C'est une femme âgée, d'un caractère difficile, qui voit d'un mauvais oeil que sa fille se remette en ménage avec un homme fraîchement rencontré.
L'ambiance s'en est ressentie dès le début, et je me suis rapidement dit : "Je ne passerai pas l'été dans ces conditions". C'est pourquoi, ayant amené un peu de matériel de magie, j'ai décidé d'intervenir avec l'aide des Dragons.
C'est donc vers la fin de la troisième semaine de Juillet que, seul dans la maison, j'ouvrais les travaux en Draconia et je demandais conseil à mes compagnons ailés pour le desiderata suivant :
Je souhaite que M. arrête de pourrir l'ambiance et d'être exécrable.
Les Dragons me répondirent aussi sec : "Explore l'aethyr LOE de la magie énochienne, et ton voeu sera exaucé
- C'est tout ce qu'il y a à faire ? Une exploration ?
- Oui, c'est tout"
Ils me donnèrent toutefois quelques détails techniques, notamment que pour pénétrer dans LOE, je devais me servir de l'un des trois sceaux de cet aethyr :
- Chaque monde parallèle, ou aethyr en énochien est régi par trois gouverneurs sauf celui qui est le plus proche de notre monde physique, l'aethyr TEX qui a quatre gouverneurs.
- Les aethyrs sont à explorer généralement par skrying, c'est-à-dire par visualisation dans le miroir : je renvoie pour l'occasion au site de Lysianne.
- J'aurai l'occasion d'y revenir plus tard, mais contrairement à ce qu'affirme Donald Tyson, je montre qu'il n'est absolument pas obligé de se cantonner à cette méthode. Pour ma part, je favorise toujours les explorations astrales, beaucoup plus abordables et "démocratisables".
- Lors d'une exploration astrale, il est nécessaire d'avoir un sceau de la zone à explorer. En l'occurrence, il aurait fallu un sceau de LOE, qui n'existe pas. Les Dragons me conseillèrent donc de me servir du sceau du génie "GEDOONS"
- Ils me conseillèrent d'activer ce sceau par la clé énochienne adéquate, celle correspondant à LOE. LOE est numéroté "12" chez John Dee, et correspond à la région du globe "India Major", c'est-à-dire l'Inde Continentale. Le lien symbolique avec mon problème est intéressant, à méditer...
- La clé de l'aethyr N°12 est numérotée 30 (18+"12") a un texte qui se construit à partir du 19ème des 19 textes de clés, auquel on ajoute le trigramme "LOE" de l'aethyr en l'insérant à un endroit précis du texte, toujours le même quelque soit l'aethyr
- Je prépare le sceau de GEDOONS et la clé de LOE
- Une fois le sceau posé sur le Sigillum Dei aemeth, je déclame le texte de la clé avant de pénétrer mentalement dans l'image du sceau
- J'aurais l'occasion ultérieurement de me rendre compte et d'étudier la structure du texte de la clé, qui est extrêmement riche...J'en reparle
Le sceau se met à émettre une lumière invisible, de couleur vert émeraude. Il prend la forme d'un tourbillon vert émeraude, tournant lentement, comme un évier rempli d'eau que l'on débouche. Le tourbillon vert a d'ailleurs sensiblement la même taille que celle des éviers. Il y a quelque chose de rassurant dans cette couleur, et mentalement je me lève et m'y plonge.
Je ressens une sensation de bien-être, je me sens stoïque les bras le long du corps. Je me retourne, je suis au centre d'une colonne de lumière vert émeraude, verticale et infinie, qui n'a ni pied ni tête. Autour de moi une sorte de pénombre baignant le reste de l'espace : Cette pénombre est généralement ce que l'on ressent en premier dans une exploration astrale, avec une sensation de vertige tournoyant où l'on perd ses repères, avant que la lumière ne se fasse et que le décor ne se "pose" au moment où l'esprit est emmené au bon endroit.
Là, nul vertige, seule cette pénombre qui entoure la colonne d'émeraude. Je distingue autour de moi des courants spiralant lentement, très lentement autour de la colonne; leur consistance laiteuse fait penser un peu à ces images de galaxies spiralées prises au télescope.
Je peux y distinguer un troupeau parmi les nuages, que je n'avais pas vu au premier abord. Des serpents, ou peut-être des dragons tournent lentement autour de la colonne, dans le sens des aiguilles d'une montre, un peu comme les musulmans tournant autour de la Kaaba à la Mecque.
C'est alors que je me sens déplacer vers l'arrière. Le paysage change brutalement, et je survole un paysage rocheux, volcanique, en tournant le dos au sens de progression. Les pierres sont acérées pour certaines, et le décor a cet aspect lunaire des paysages de volcans éteints.
Pendant plusieurs secondes, je survole ce lieu lorsque l'air semble s'épaissir pour devenir de l'eau. J'émerge alors hors de l'eau pour me retrouver au beau milieu d'un océan tropical.
J'aperçois une île, un peu dans le style des îles polynésiennes, Tahiti, Nouvelle Calédonie, etc...J'accoste sur la plage, où j'aperçois des hommes et femmes nus. Ils sont bruns et tous en couple; curieusement, les hommes n'ont qu'un oeil au milieu du front. Mis à part ce détail plus qu'insolite, le décor est relativement connu, agrémenté de cocotiers et de palmiers.
J'avance sur la plage, et j'aperçois dans les en-derrière une cabane isolée entre les palmiers. La cabane est faite de bois sombre, comme noirci par la fumée. Elle ressemble à ces vieux entrepôts où l'on faisait sécher le tabac autrefois, mais ne laisse guère de place que pour une ou deux personnes.
Du côté opposé à celui où je suis arrivé, il y a une entrée sans battant de porte, et je m'engouffre dans l'ouverture. A l'intérieur, c'est la pénombre et il se trouve au centre une sorte d'autel en biais qui me cache ce qui s'y trouve, comme les "pélicans" de conférenciers. Je suis obligé de faire le tour de cet autel pour voir l'objet : C'est un poignard siégeant sur un reposoir. J'ai remarqué soudainement que le sol est recouvert de galets noirs et fumants, dont je comprends que ce sont des charbons ardents : je ne ressens rien.
C'est à ce moment que je comprends qu'il faut prendre le poignard, et je m'en saisis. Tout se liquéfie autour de moi dans une grande lumière, le décor, la cabane, tout devient lumière inconsistante. Je ressens de nouveau le tourbillon vert émeraude...et j'émerge au pied d'un volcan endormi mais fumant. Une crête flanque le cône volcanique, descendant jusqu'au sol où je me trouve.
Il y a un escalier taillé dans la pierre même du volcan, qui suit fidèlement la crête jusqu'au sommet. Cela me fait penser un peu au "Mur de Chine". J'emprunte l'escalier, et au bout de quelques "minutes", je me retrouve au sommet, où il y a une plateforme ouvragée ceinte d'un parapet, mais pas de cratère. Là, assise sur un siège, se trouve une entité féminine, aux cheveux plutôt courts, à la garçonne. Elle me fait penser un peu à Lisa Minelli. "Quel est ton voeu ?" me demande-t-elle. C'est peut-être le génie GEDOONS, je n'en suis pas sûr. Je lui expose mon voeu, et elle me fait signe de me retourner.
J'aperçois alors derrière moi un autel de pierre, de la même forme que celui de la cabane noire, avec un emplacement effilé et creux au centre. Je comprends que je dois y déposer le poignard que j'ai pris dans la cabane. Je place celui-ci dans l'emplacement. Elle me dit alors : "répète avec moi cette invocation" : Elle me transmet une invocation en énochien, dont je ne donne ici que la séquence du nombre de lettres des mots :
4 7 4 8.
Je répète l'invocation, ressentant un léger souffle...L'entité me dit : "c'est tout". Puis elle me montre le bas du volcan, par-dessus le parapet : J'y vois un tourbillon émeraude, d'où je viens, en fait.
Mentalement, je me pose près du tourbillon et le franchis. De nouveau, je suis au centre de la colonne émeraude avec les serpents, puis je me retrouve sur ma chaise.
Immédiatement, j'en déduis plusieurs conclusions :
- Le poignard semble être le symbole d'un désir frustré, non-résolu
- La trentième clé est intéressante à étudier, elle mentionne notamment trois mots qui apparaissent ailleurs dans l'énochien : IDOIGO, BUTMONA, "la raisonnable créature de la Terre" (faut que je retrouve la version énochienne).
- Ce que j'ai vu est complètement différent, mais alors complètement et de A à Z de ce qu'a pu en dire Aleister Crowley. Vous trouverez sa référence sur LOE ici
- Je précise qu'il scrutait l'aethyr LOE sans référence à l'un des trois génies en particulier, donc probablement que les trois génies apportaient leur contribution simultanément. Toutefois, quelque chose me dit que ce qu'il décrit est trop proche de la Kabbale et du "Chariot VII" dans le tarot pour être crédible : Je pense que Crowley a "pipoté pour mieux vendre". On pourra toujours se consoler en disant que chacun a sa vision; ceci dit, étant entendu que c'est de la magie énochienne, j'attends qu'un autre praticien refasse exactement la même manoeuvre que la mienne et décrive ce qu'il a vu avant de déclarer trop hâtivement que tout cela n'est que projection personnelle
- Enfin, je comprends que l'état énergétique des aethyrs est relié aux événements terrestres et vice versa. Ainsi, modifier l'agencement d'un décor dans un aethyr peut modifier les événements et réciproquement
Les résultats ? Au bout d'une petite semaine, M. a nettement changé d'humeur et j'ai passé de très bonnes vacances. L'ambiance était nettement moins lourde, et l'une des personnes présentes a même dit, ignorant du reste mon travail : "C'est un miracle, j'ai réussi à lui parler"...Je m'apprête d'ailleurs à faire affaire avec elle.
Voilà, voilà...
Hiramash.