La Merkavah et la Maison-Dieu, ça picote un peu…

Ce sera ici un article extrêmement mal rédigé, presque sur le mode du Tweet.
Je m’en excuse par avance auprès de mes quelques lecteurs fidèles, que j’ai dû habituer à une écriture un peu plus rigoureuse, avec force références et liens hypertextes.

Voilà : Alors que je lisais ce matin un article canalisé à propos du cube métatronique et de la Merkavah / Merkabah, j’ai fait un rapprochement fortuit entre :

  • la Maison-Dieu dans le Tarot,
  • la Merkavah,
  • « The Instrument of Thrashing » (« L’Instrument de la Râclée ») dans les carnets de John Dee
  • l’emploi du nombre 13,
  • les divinités courroucées en Tantra tibétain,
  • la « décussation pyramidale » chère à Toni Ceron,
  • le Feu Igné tel que traité ici (incorrigible, vous-dis je…) : Le message d’Erelim, Dragon de Feu

L’idée principale du texte canalisé ci-dessus repose sur l’idée qu’il existe plusieurs types de feu intérieur en travail des énergies. Sans entrer dans la sémantique de ces feux, toujours délicate à collationner dans la douteuse littérature New-Age, je retiens trois termes que je relie assez facilement à des concepts connus du magnétisme guérisseur :

  • Feu éthérique
  • Un Feu « vibral »
  • Le Feu Igné

Le dernier feu, d’intuition, me semble être déjà présent dans les textes de la Théosophie, en l’occurrence dans ceux d’Alice Bailey, ce qui pourrait le rapprocher de l’hénokéen, puisque l’hénokéen est un « aimant à feu » (cf Jean-Luc Roime) et que la structure de l’Heptarchie Mystique est liée aux Chohans en Théosophie.

Toujours dans le même texte canalisé, il est bien précisé que cette irruption du Feu Igné est intimement liée à la connexion des corps subtils de l’Être Humain avec une sorte de « super-Âme », qui ressemblerait fort à Atman…
Dès la mise en œuvre de cette connexion, bien concrète quant à l’emploi de certains points le long du corps physique, un torrent de « Feu Igné » vient petit à petit, par capillarité, s’immiscer dans les nâdis et chakras du corps subtil.
L’union des énergies personnelles et de ce Feu se manifeste en certains endroits par des « colonnes de lumière ».

Or la caractéristique fondamentale de ce Feu est qu’il n’a pas un rôle guérisseur. Je répète : Le Feu Igné n’a pas un rôle guérisseur. Il purifie, ni plus ni moins.
Tel un feu.

C’est donc un coup de massue dans un certain ensemble de conceptions préétablies de la gentillesse. Mais…
…Il ne s’agit pas de malveillance. Au contraire, le texte canalisé parle bien d’une délivrance, d’un processus de transformation sacrée qui ne doit pas être pris à la légère.

Lorsque donc Toni Ceron, le fameux spagyriste, nous explique qu’un Archétype de Feu doit être remis en mouvement dans la psychê humaine par delà le bien et le mal, et que pour ce faire en début de protocole un coup de diapason relié au symbolisme du 13 est donné, c’est bien je pense de ce Feu Igné dont il est question.

De même, lorsque dans les illustrations du tantra Nyingma, ou dans les illustrations du Coran on voit des dieux et déesses, des prophètes qui brûlent littéralement, c’est encore de ce Feu Igné dont il est question. Le texte canalisé assure que l’on peut s’attendre parfois à percevoir de vraies flammes dans l’astral / éthérique en regardant une personne qui est en train d’intégrer un peu de Feu Igné.
C’est bien le Feu de Kali, Celle qui aime les crématoires, dont le collier de quarante-neuf crânes humains est homéomorphe aux quarante-neuf portes du Liber Logaeth, et dont le nombre 49 se réduit théosophiquement à treize.

C’est là que tous les procédés de magie noire, ceux qui se sont prétendus libérateurs ont été usurpateurs du Pouvoir de la Merkabah.

Lorsque l’on regarde dans le Tarot de Marseille l’Arcane seize, « la Maison-Dieu » (« l’Âme et son Dieu » d’après Jodorowski), c’est bien le pouvoir de la Merkabah que l’on contemple, les deux fenêtres et la porte formant triangle en sont une évocation.
Cette Maison-Dieu, d’après Toni Ceron, en est un symbole puissant, puisque le panache bi-colore de Feu qui vient frapper la couronne au sommet de la Tour fait directement référence au procédé « d’illumination par la couronne » dans le texte canalisé.

C’est un Arcane qui déçoit, c’est-à-dire qui extrait les idées implantées, mais aussi qui fait démonstration, qui enlève les monstres. C’est, toujours d’après Toni Ceron, un effondrement intérieur, prélude à une chaleur dans les rapports humains et dans les pensées cultivées.
L’effondrement et l’apparente inversion des valeurs que cela suppose, comme envisagé dans l’Arcane précédent, « le Diable », est appelé « décussation pyramidale » par Toni Ceron.

C’est à cet instant précis que toutes les aliénations, tout ce qui a été ingéré, tout ce qui est aliénant, extérieur, tout ce que le temps a fait de nous doit être écroulé, métabolisé. Donc, les traumatismes, les drogues, les addictions, les contraintes, les coercitions, les imaginaires assistés, les carcans, du balai !
Et cela passe nécessairement par cette phase délicate de la décussation, de cette pure combustion intérieure, par un ensemble de déceptions qui, mal comprises, ressemblent à une destruction ténébreuse et folle.

Et c’est là le sens de « l’Instrument de la Râclée » dont parlent les Anges Hénokéens dans les carnets de John Dee et d’Edward Kelley. Pourquoi les Anges avaient-ils une dialectique si agressive, si vindicative vis-à-vis des humains ?
C’est ce qui a laissé supposer que la magie hénokéenne était fondamentalement violente.

En fait, c’est bien une « Magie de la Maison-Dieu », amenant la destruction des illusions, l’effondrement des habitudes de pensée et de vie en société, et surtout la connexion à un Feu Magnifique, lié directement au symbolisme de l’Arcane sans Nom, ainsi qu’au Cube Métatronique, représentation figurée de la fameuse Décussation Pyramidale.

À propos de la magie noire, il faut savoir qu’il existe un ordre alternatif de lecture du Tarot le long de l’Arbre de Vie, donné par un certain Frater Achad et auquel je me suis déjà intéressé sur ce blog.
Classiquement, les vingt-deux lames du tarot de marseille :

  • se répartissent sur les vingt deux sentiers de l’Arbre de Vie.
  • On les répartit en lisant les lames depuis le sommet de l’Arbre (du côté de Kéther)
  • et en descendant « en zig-zag », effectuant une figure appelé « Mesla » ou « Épée de Feu »…Tiens donc…

Dans des domaines plus obscurs, il existe un ordre de lecture des sentiers en commençant par le bas de l’Arbre de Vie, avec la première lame « Aleph » associée à l’Air et au Mat. Le Mat (chaos) y est confondu avec « Maat » l’Ordre Divin. L’ordre de succession des lames, séduisant s’il en est, fini par s’interrompre sans que « Frater Achad » en donne plus de détails.

En pleine inversion des valeurs, le chemin est réputé être celui du Serpent. Toutefois, je me souviens avoir lu un texte qui expliquait que le serpent cherchait à grimper à l’Arbre, mais finissait par sombrer dans l’Abysse.
Je pense que c’est à prendre symboliquement, c’est-à-dire ce que Frater Achad a refusé de révéler, est que son « chemin du serpent » finit par passer dans « Daath » la séfira invisible, et continue dans l’Arbre de la Mort.
C’est l’échec de la décussation pyramidale. La Merkavah n’est pas connectée à l’âme humaine, qui va se perdre dans les profondeurs de Daath. Destin maléficié s’il en est, comme aurait dit un druide de ma connaissance.

Donc : La connexion de la Merkavah à l’Âme humaine injecte des énergies porteuses de Feu, donc de Vie et de Mort. La subjectivité vécue de l’expérience fait penser à une traversée de Daath, mais sous une guidance supérieure. En Rose+Croix, classiquement on dit « le Shin (Feu) dans Yahweh (Yod-Hé-Wa-Hé) donne Yéhéshouah ».

La magie noire vise à faire régner la confusion entre l’expérience vécue et les symboles employés. En utilisant entre autres le « chemin du serpent » dans le Tarot, elle vise à connecter l’âme à Daath pour lui faire croire qu’elle est reliée à la Merkabah.
Dans le premier cas, c’est la connexion au Divin (par la Merkabah) qui picote un peu.
Dans le second cas, il nous est proposé la destruction de soi-même avec l’espoir que cela nous connectera au divin.

A+,
Hiramash.

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