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Voilà un curé qui me semble se prendre pour plus qu'il n'en sait...

Il cite un ouvrage de magie, imputant un procès d'intention aux magiciens de vouloir parodier la "Sainte Eucharistie".
Mais qu'est-ce qu'on a à cirer de sa messe !!? Que les gens qui veuillent aller à la messe y aillent, mais qu'ils ne se prennent surtout pas pour le centre du Monde. Un peu plus, et la Terre serait plate.

Historiquement, toutes les pratiques rituelles, depuis le vin, le pain, la croix et bien d'autres, sont attestées par des historiens (des vrais, eux...) dans bien des peuplades du Monde, contemporaines ou antiques. Je trouve en conséquent très déplacée et très grossière son intervention en faveur d'une seule religion. Je crois que l'Église catholique n'a pas tiré les enseignements de la Nuit de la Saint Barthélémy...

Quant à "l'extraordinaire" concept de la transsubstantation, c'est un terme qui a été écrit, mûrement réfléchi par des théologiens assez récemment (XXème siècle si je ne m'abuse). Rabelais (XIVème ? je ne sais plus) avait essayé de "dégager" tout ce foutoir théologique en faisant vivre à Gargantua et Pantagruel une scène où l'un des deux faisait une indigestion de théologie et de scholastique, et qu'on lui administra une purge pour enfin accueillir les connaissances et l'humanisme de la Renaissance.

Moi, je serais Jésus, j'aurais la haine qu'on me fasse dire des choses et concevoir l'Univers selon l'opinion des autres, sans me demander "en direct" mon avis. Bon enfin, pour ce que j'en dis...

C'est quand même inquiétant cette intolérance coriace et généralisée : Je ne donne pas cher de nos libertés si l'Église retrouvait soudainement par quelques moyens la possibilité de faire la police religieuse, comme en Arabie Saoudite (les moutawah')...

Quelque part, la désacralisation du sacré conduit à une désidéalisation ET à une déculpabilisation des consciences, où chacun est enfin reconnu digne d'accéder aux connaissances les plus "péchues", les plus ahurissantes et les plus humaines de ce Monde. Ce qui était divin et inaccessible hier (comme un susucre que l'on ferait miroiter à un chien), devient accessible, de valeur mais surtout est reconnu comme une simple étape sur un chemin plus grandiose que l'on ne l'imaginait. Toute sacralisation est un verrouillage de la société par les ressentis collectifs à des fins de stabilisation du corps social, et toute désacralisation devient de facto un combat politique d'une grande violence morale et physique.

L'Eucharistie catholique ? Intéressant !! J'ai envie d'écrire : "pour ceux qui veulent en savoir plus, aller voir...ailleurs !!"

A+,
Hiramash.