Pour faire suite à l'article ici sur ce blog, je viens d'avancer un cran en trouvant ce passage du Livre de Toni Ceron, le sang du dragon.
Pour ceux qui connaissent mon thème de travail, j'y apprends, médusé, que la pluie d'orage est de la même nature que la Rosée. Or l'on sait, par les voies païennes entre autres, que l'orage, fruit du travail de certains dragons, est là pour nettoyer la Terre et ses énergies. Il y est dit que l'eau de neige est semblable à ces deux eaux, de même que Mahomet fut, paraît-il soigné par la rate à l'eau de neige par les anges.
Ensuite, sans coup férir, on y apprend que la véritable manipulation des énergies alchimiques ne repose pas sur le ternaire "sel - soufre - mercure", mais sur 5 principes :

• Les phlegmes, ou Soufre céleste. Ils sont apportés par la Rosée
• Les Sels célestes, à la fois lumière et passé
• Le mercure, au centre duquel s'organise le travail.
• Le Soufre terrestre
• Les Terres Noires, ou Sel terrestre. Ils représentent l'Insoluble sur lequel on "potasse" inlassablement ; insoluble dans l'eau, ou problème insoluble

C'est du séchage particulier de la rosée qu'on obtient un dépôt sur le ballon qui peut s'évaporer à faible température ; c'est un dépôt qui amène un Feu "solve" agissant sur les autres matières du travail. Ce feu est appelé "Nitre".
Or, précisément, c'était le Feu dont il est question dans l'acronyme "INRI", "In Nitrum Roris Invenitur". Ce nitre est donc fait des phlegmes du Ciel, de la lumière de Shamballah, du Christ, etc...
Un jour Lénine avait dit : la religion est l'opium des peuples. C'est bien de celà qu'il s'agit avec les phlegmes : ils sont un opium, un rêve, un désir de ciel bleu, un regret de ne pas être ce que l'on voudrait. Cela pose également un autre symbole beaucoup moins "glamour" : Ouranos n'est utile que lorsqu'il est castré, le Christ n'est censé sauver le Monde que lorsqu'il est crucifié. Le célébrer dans les églises est donc une manière de bafouer l'utilité de ce sacrifice, comme en niant le fait qu'il ait dit "non aux rêves et à la loi du Ciel !". C'est en redescendant en Terre Noire que l'Oeuvre continue pleinement, pas en restant coincé dans la contemplation de ce que nous n'avons pas ; c'est comme cela que nous devenons "flegmatiques", se contentant de l'ordre du monde et de sa préservation, nourrissant la société de consommation comme des gamins immatures.
Tout le problème de l'Alchimie au cours de son histoire a été de "passer entre les gouttes", de se faire bien voir des autorités en place, en laissant entendre qu'elle pouvait s'acoquiner avec les Religions du Père alors qu'au fond, elle n'a plus aucun compte à rendre à qui que ce soit, dans le Silence. François Premier interdit-il l'accès à l'imprimerie pour les alchimistes ? Qu'à cela ne tienne ! Gravons nos connaissances dans la pierre !! C'est ainsi que l'Alchimie se retrouve dès la Renaissance, colocataire des mystères des cathédrales et autres choses un peu raides, manquant de souplesse. Cruelle ironie pour cet Art qui prétendait briser les dogmes pierreux dans son mortier !
Tout ça pour dire qu'au travers des 5 principes Alchimiques (soufre, sel, mercure, flegmes et terres noires), dont 3 masculins mis en exergue plus que les deux autres féminins, j'y vois les dégâts symboliques d'une société patriarcale multiséculaire, mais aussi une bien étrange étoile à 5 branches portant un "G" gnostique en son centre et flambant d'un Feu invisible. J'y vois là l'oeuvre des dragons, du ténébreux Sang insoluble jusqu'à l'éblouissante pluie d'orage.
A+,
Hiramash.