Enfin un livre mélangeant religion Bön et tantra tibétain.

Tout en tibétain, livres sur les termas.

Dans les religions du Monde, je vois émerger petit-à-petit deux compréhensions de l'évolution personnelle :

• Il y a un ou des êtres qui veillent sur vous, qui vous disent ce que vous devez faire ou ne pas faire. Les institutions humaines et sociales s'en font le relais
• L'être humain est libre de choix, et il n'y a aucune autre solution pour lui de discerner la valeur de telle ou telle chose sans l'expérience. Prendre en main sa propre évolution, ne pas faire confiance à la morale, chercher à apprendre, à en savoir plus, toujours plus...

Le Tantra est typiquement de la deuxième sorte. Ce n'est pas forcément une démarche sexuelle, le sexe devenant un moyen parmi d'autres : C'est là une mauvaise compréhension occidentale, une image projetée par la publicité des magazines, l'univers onirique créé de toutes pièces qui mélange Kama Sutra et Tantra.

L'histoire passant, il faut admettre que l'on a fait dire au tantra bien des choses, et vous aurez l'occasion de découvrir sur Internet que le Tantra a été récupéré...La récupération du Tantra :

• L'acception libertaire : Les magiciens "sombres" s'en servent souvent, cela donne une extraordinaire cohérence à leur discours
• L'acception moraliste : Les "tenants de l'ordre symbolique" s'en servent pour expliquer que "rien ne se construit sans rigueur", qu'ils sont indispensables, etc...

Bref, une personne qui veut authentiquement progresser spirituellement doit choisir son camp :

• Ceux de la rébellion, investis d'une colère et poussés par le désir pervers de vengeance et de destruction
• Ceux de l'autorité, investis d'un Ego haut comme une cathédrale qui n'a d'égal que leur orgueil de mâle

En ce sens, nous sommes bien dans une société complètement déséquilibrée, loin de l'idéal du "Yin et du Yang". Pour preuve, chercher l'amour et la paix, notamment au travers du Tantra, est toujours suspect de féminité, de faiblesse et de lâcheté.

Si vous voulez étudier et pratiquer le tantra en toute sécurité, vérifiez bien la filiation des lamas (école, maître transmetteur des connaissances) qui se prétendent en tant que tels. Jetez également un coup d'oeil du côté du rapport de l'Assemblée Nationale...

Je crois que c'est au travers de la compréhension qu'apporte le magnétisme, que l'on peut toucher du doigt ce qu'apporte le tantra : on ne détruit pas le mal, on le transmute. C'est le principe fondamental du Tantra...
La morale n'a dès lors aucun sens, si ce n'est social et politique : Elle est toujours un pis-aller à l'ignorance :

• Pourquoi suis-je ceci, cela ?
• Pourquoi fais-je ceci, cela ?
• Pourquoi suis-je attiré par ceci, cela ?
• Pourquoi suis-je dans cette société-ci, en désaccord ou en accord avec mes valeurs ?

D'où l'importance du travail personnel, des moyens pragmatiques et efficaces, donc magiques, d'évolution personnelle. Je souhaite faire également un parallèle avec la Gnose (gnôsis = connaissance). Dans les milieux ésotériques occidentaux, c'est un jeu amusant pour les initiés que de faire miroiter ce que la gnose est ou n'est pas. Dans le tantra, "connaissance" se dit "Dharma", ce qui jusqu'à preuve du contraire ne signifie pas "loi" mais bien connaissance. C'est pourquoi l'on voit tant de lamas tibétains effectuer des opérations de sauvetage de leurs bibliothèques vers les États-Unis, pensant que leurs connaissances sont précieuses, et qu'ainsi ils propageront le Dharma. Le tantra est honnête : Il énonce clairement ce qu'il considère comme la Connaissance Ultime, mais aussi les moyens pratiques d'y parvenir. Les entités païennes furent pacifiées par Padma-Sambhava, elles acceptèrent de protéger le Dharma : parmi ces entités, les Dragons.

A bon entendeur, salut...

En tantra, le travail porte sur :

• Le son : mantra. Le mantra d'Avalokiteshvara, "Om mani padme hum"
• L'image : Contemplation, exploration du mandala (on parle d'entrée et de sortie du mandala, comme un labyrinthe). Le rapport à la magie de Gerald Schueler est évident
• De la sensualité comme moyen d'éveil
• Le plus important en Tantra : La recherche de la connaissance, de la compréhension, le Dharma
• Le samadhi, ou travail sur le comportement. Le plus dur pour un Tantrika, c'est la discipline des pensées et non pas celle du corps; c'est typiquement le cas du film "Blueberry". Le chaman dit au shériff, après le voyage chamanique où il a fait face à ses démons, ses peurs indicibles : "Maintenant que tu connais la nature des pensées, fais bien attention à ce que tu penses"

Enfin, j'ai trouvé la preuve que le Tantra est bien une alchimie, ce que l'on pressent lorsque l'évolution personnelle y est présentée comme une guérison spirituelle. Encore plus fort : Nagarjuna parle de "l'Alchimie de Mercure" ou "Parada-rasayana" en sanskrit, à traduire par "le véhicule d'or du Mercure". Un autre article sur l'Alchimie du Mercure ici.

Je redévelopperai certains aspects ultérieurement...

A+,
Hiramash.

Depuis hier soir, la mailing-list américaine "enochia gnostica" a repris du poil de la bête...Je commence à m'y sentir à l'aise.

Les discussions s'enchaînent, et nous sommes tous parvenus à une conclusion des plus redoutables :

Les clés énochiennes ouvrent bien les portes que sont les tables du Liber Logaeth. On trouvera ledit Liber Logaeth dans les Livres des Mystères V et VI des manuscrits de Dee. Le début du "LL" parle d'une table sans la montrer; il s'agit d'un enchaînement de phrases obscures en énochien : IL S'AGIT DE LA TABLE ZÉRO, A NE MANIPULER SOUS AUCUN PRÉTEXTE. Ensuite viennent 96 carrés de 49x49 cases : Ce sont les 48 recto-verso (48x2=96) des 48 autres tables du LL, correspondant aux 48 clés énochiennes dotées d'un texte. La table "zéro" est ouverte par la 49ème clé "muette", sans texte. Il semble que certains magiciens soient parfaitement au courant de cette utilisation du LL mais n'en aient absolument pas parlé. Les énergies dégagées par le LL n'ont strictement rien à voir avec celles de la Grande Table : Le mieux est de demander conseil aux entités "enseignantes" pour connaître un ordre personnalisé et sécurisé d'exploration des 48 tables du LL. Les magiciens qui évoquent le sujet : Dean Hildebrandt (voir son site), Donald Michael Kraig ("modern magick"), Geoffrey James ("enochian evocation" : 100 à 200€). Le principe est de considérer une table (recto verso) comme un talisman à charger...

A+,
Hiramash.

PS : Il semblerait que les kabbalistes maîtrisant la magie pré-kabbalistique, en l'occurrence la Merkabah, soient au courant d'un système kabbalistique de 49 portes, et probablement du LL.

Un occultiste américain étudie le lien entre l'Afrique et l'énochien.

Je souhaite présenter l'histoire du bouddhisme, compilée à partir de ce que j'en ai lu dans des revues, sur Internet et dans les quelques livres que je possède en bibliothèque.

Pour chaque image, vous pouvez la cliquer pour l'agrandir

Tout d'abord, une illustration de l'évolution du bouddhisme dans le temps :

C'est malheureux à dire, mais le temps passant, il faut toujours qu'une bande d'humains décide pour les autres ce à quoi ils doivent accéder en matière spirituelle...Pas étonnant que le Dalaï-Lama et le Pape aient des affinités, en tant que dominateurs érudits ils ont le même objectif...

Bon enfin bref, l'essentiel à retenir est donc qu'il y a quatre bouddhismes appelés "Véhicules" ou "Yanas" :

• Hinayana : petit véhicule
• Mahayana : grand véhicule
• Vajrayana : véhicule de diamant, le coeur ésotérique du bouddhisme
• Theravada : je ne sais pas

Chaque bouddhisme s'appuie sur un ensemble de documents appelés "sutras" ou "tantras" selon qu'ils sont exotériques (sutras) ou ésotériques (tantras). Chaque document relate un corpus de pratiques pour parvenir à l'Éveil : Le Bouddhisme est fondamentalement pragmatique, pratique.

Avez-vous remarqué qu'au fond, nos psychothérapies, "coaching" et autres programmations comportementales sont étonnamment proches des sujets abordés par chaque "yoga" ?

Hinayana se décompose en deux écoles :

Mahayana, extension à la hausse de Hinayana en volume de documents, a donné entre autres naissance à Vajrayana :

Je ne décrirai pas Theravada. Voici Vajrayana :

Plusieurs commentaires s'imposent :

• Il y a trois écoles ésotériques Vajrayana au Tibet : Kagyu, Gelug (dont fait partie le Dalaï-Lama) et Nyingma. Ces écoles se partagent en redondance les tantras internes et externes
• Historiquement, il y avait du Vajrayana du Nord au Sud de l'Extrême-Orient. C'est suite au contact avec les envahisseurs musulmans que l'histoire du Bouddhisme a basculé; celui-ci a commencé à régresser, au profit de l'ancien Hindouisme, ainsi qu'au profit de l'émergence du Theravada, balayant d'Ouest en Est et "coupant en deux" la zone d'influence du Vajrayana. Celui-ci a localement assimilé les "paganismes" locaux, à savoir la religion Bön pour le Vajrayana du Nord, et la religion Batak et Kejawen pour l'Indonésie. C'est dans ces deux bouddhismes "magiques" que je compte bien trouver ce que je cherche...La question qui reste ouverte est la suivante : "l'Hindouisme a profité de l'envahisseur musulman, fondamentalement iconoclaste, alors qu'il n'y a pas probablement plus idolâtre que l'Hindouisme, avec ses myriades de dieux représentés en peinture. D'autre part, la morale du Theravada perd de sa portée en se rapprochant des religions judéo-chrétiennes et en s'éloignant du mystère Hinayana. Que s'est-il passé exactement ?"
• La différence entre tantra interne et externe vient du fait que l'on prend en compte ou non la réalité de tous les jours. Si on la prend, des moyens magico-mystiques sont mis à disposition du Tantrika dûment initié pour "tailler sa pierre" et aider les autres dans la compassion, car personne ne s'en sort seul. La comparaison n'est pas fortuite, j'y reviendrai...Si la réalité n'est pas prise en compte, ce qui en fin de compte est l'essence d'Hinayana, alors les yogas internes font toucher du doigt l'illusion de la personnalité individuelle, un peu comme l'Illumination de Draco. Les perspectives sont tout à la fois splendides et effrayantes, comme le souligne Nagarjuna.

Voilà, maintenant vous savez exactement ce que représente l'école Nyingma dont j'ai parlé succinctement dans un article précédent.

A+,
Hiramash.

Je tiens à préciser l'un des éléments qui m'ont poussé à enquêter du côté de la langue tibétaine.

Cherchant à quoi pouvait éventuellement se rattacher l'énochien, j'avais commencé par étudier trois différentes versions de clés, reprenant en cela les travaux de Laycock ainsi que de différents occultistes américains. Je ne suis pas arrivé tout-à-fait aux mêmes conclusions : Pour moi, la base de l'énochien modifié étant le bigramme de lettres (se rapprochant des langues sémitiques) tandis que l'énochien d'origine se travaille probablement au niveau de la lettre, de l'essence.

En jetant un coup d'oeil à l'apparence générale de l'énochien, ainsi qu'aux bigrammes, je me suis vite rendu compte que l'énochien est une langue capable d'enchaîner :

• Quatre ou cinq consonnes d'affilée
• Quatre ou cinq voyelles d'affilée
• On n'est pas sûr que toutes les lettres, tous les "mores", doivent être prononcés

J'ai appelé ça une "langue à clusters" (grappes de lettres). OR....Il existe des langues humaines, qui fonctionnent grossièrement à base de clusters :

• Les langues dites "quianjiques", dont en particulier le tibétain et le chinois archaïque avant les idéogrammes de Huang-Di
• Les langues amérindiennes dont l'aztèque. En nahuatl, "telochcui" signifie "changer, mettre en mouvement" tandis que "teloch" en énochien signifie "la mort". John Dee possédait un miroir aztèque ramené par un conquistador. Je reviendrai sur le rôle du nahuatl et des péripéties de sa grammaire
• Le gallois. La boutade traditionnelle consiste à demander quel est le mot le plus long du monde : Il s'agit d'un nom de station ferroviaire au pays de Galles qui aligne au moins une bonne dizaine de consonnes sans discontinuer. John Dee était d'origine galloise...Par ailleurs, le son "tl" est un phonème typique du gallois...et du nahuatl !!

En matière de grammaire, c'est plus complexe mais ça va plus loin. Après la dérouillée que j'ai prise sur Wikipédia, je me suis sérieusement interrogé sur le rôle et les caractéristiques que devaient avoir les langues humaines, et toute langue intelligible digne de ce nom. Je suis d'abord parti sur :

• La loi de Zipf. C'est une loi statistique, donc forcément ça ne pouvait que me plaire
• Je me suis rendu compte qu'il n'y a pas une, mais des lois de Zipf, sous différentes moutures "paramétriques". De plus, elle est contestée : Ce n'est pas suffisant
• J'ai par la suite découvert quelque chose de très intéressant : Toute la fonction linguistique dans le cerveau humain se réduit à deux zones cérébrales, l'aire de Wernicke et l'aire de Broca. L'aire de Broca semble spécifier une contrainte sur la structure des grammaires humaines : Celles-ci devraient toujours être arborescentes. Ce qui signifie que si l'on ne devait jamais découvrir et vérifier l'existence objective des créatures énochiennes, on pourrait toujours espérer avoir des modalités fines qui prévoieraient l'impact de l'énochien sur l'esprit humain, pour peu qu'on en sache un peu plus sur ces zones et les liens avec les zones voisines

Je me suis donc intéressé à cette structure arborescente, empilée des grammaires humaines. Il s'avère qu'elle a été déjà touchée du doigt par :

• Des langues artificielles. Pour essayer de contourner "l'hypothèse Sapir-Whorf" (toute langue est un conditionnement fondamental), des linguistes contemporains créèrent une langue artificielle dans les années 1960, le LOGLAN (logical language) s'appuyant sur la systématisation de l'arbre formel comme grammaire. Sa structure est étonnamment proche du langage LISP. Le vocabulaire peut alors être analysé par des représentations mathématiques et géométriques.
• Des langues naturelles. Ces grammaires ne fonctionnent plus sur la séparation en catégories grammaticales (classificateurs, déterminatifs, inflexions), puisqu'alors tout mot peut avoir n'importe quelle fonction, nom, verbe, selon son imbrication dans la phrase. Les mots sont séparés en deux fonctions : les "porteurs de sens", et les mots techniques, positionnant les premiers dans un arbre formel. La phrase, au sens de Ferdinand de Saussure, devient une cartographie du sens. Sous réserve de l'avancement des travaux de reconstruction, c'est le cas du Nahuatl et de certains dialectes de Taïwan et d'Océanie : on parle de "langues omniprédicatives"

Là où ça devient intéressant, c'est bien évidemment le cas du nahuatl, mais aussi le lien entre les dialectes océaniens et la mythologie océanienne, dont je montrerai ultérieurement qu'elle a probablement inspiré H.P. Lovecraft pour sa mythologie de Cthullhu. Enfin, last but not least, je pense détenir une piste solide du côté des musulmans.

En lisant "Politica Hermetica", j'ai découvert qu'il a existé une sorte de secte musulmane que je ne saurais situer dans le temps, a priori notre moyen-âge ou notre Renaissance, et qui se faisait appeler "Hummiyya Haramissa". Explication : après le passage d'un auteur arabe appelé Thabit Ibn Qurra (et probablement fondateur de l'Alchimie occidentale telle que nous la connaissons), l'Hermès Trismégiste de nos ésotéristes est purement et simplement identifié au prophète Hénoch, appelé Idris dans le coran.

Je la refais (technique de marteauthérapie) :

Après le passage d'un auteur arabe appelé Thabit Ibn Qurra (et probablement fondateur de l'Alchimie occidentale telle que nous la connaissons), l'Hermès Trismégiste de nos ésotéristes est purement et simplement identifié au prophète Hénoch, appelé Idris dans le coran.

Le plus curieux est qu'ils emportent avec eux les "tablettes d'Hermès/Hénoch" et s'enfuient sur une île au large de la Chine. L'île la plus proche de la Chine est Taïwan, là où certains dialectes ont une structure omni-prédicative...

En franc-maçonnerie, les occidentaux partis en Chine sont appelés les "Noachites". En catholicisme, les moines partis en Chine sont appelés "Nestoriens".

J'espère que tout cela vous éclaire pourquoi je cherche tant du côté du tantra tibétain, en plus d'avoir "personnellement flashé" sur le Bardo Thödol et Nyingma...

A+,
Hiramash.