Le pèlerinage des Musulmans à la Mecque

Pas plus tard qu'hier soir, je restais calfeutré chez moi à regarder la télévision. En zappant sur Arte, vers 18h00, j'ai pu suivre un reportage sur le pèlerinage des musulmans à la Mecque, raconté par quelques universitaires de confession musulmane.

Impressionnant ! Cela montre l'ignorance (entretenue ?) que les européens ont de cette religion...

J'ai pu découvrir plusieurs choses qui font écho à la symbolique énochienne entre autres.

La Ka'aba, la "Maison de Dieu", a loin d'avoir la forme d'une Tour de Babel comme dans le Tarot. C'est un cube d'une trentaine de mètres d'arête, fait de basalte et recouvert d'un dais noir, changé chaque année par un atelier spécialisé. Elle me fait penser au cube que portent les juifs dans certaines circonstances sur le front pour effectuer la lecture de la Torah. Les musulmans disent qu'il faut en faire sept fois le tour, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, ce qui laisse supposer que le "travail de la Ka'aba" est à but préparatoire, un apaisement, un dépouillement avant la "grosse injection d'énergie" du mont Arafa.

Je souhaite montrer par la suite que le chiffre 7 et le chiffre 49 ont une bien étrange position dominante en Islam, ce qui laisse penser qu'une piste énochienne au Moyen-Orient est envisageable.

Dans l'un des angles de la Ka'aba, à hauteur de piéton, est enchâssée une pierre bien étrange...Il s'agit d'une pierre météoritique (!), lisse et noire, comme l'obsidienne...tiens donc ! Les pèlerins ont à coeur de la toucher, à tel point que la bousculade peut être dangereuse.

Le périple continue, car contrairement à l'idée reçue, la déambulation de la Ka'aba n'est qu'une étape, le climax du pèlerinage est le mont arafa. Les pèlerins doivent alors se déplacer vers un lieu de marche entre deux collines historiques, entre lesquelles un corridor a été aménagé. Ils doivent en faire l'aller-retour sept fois (!).

Puis après, ils doivent aller, vêtus de leur tunique/linceul sur le mont arafa en question, à l'expresse condition d'en déguerpir fissa avant le coucher du soleil. Ils y vivent une "mort suivie d'une renaissance", ayant valeur de pardon et de renouveau. Et là, c'est important :

Toutes les initiations et tous les baptêmes connus à ce jour s'appuient sur les forces de mort et de Renaissance pour placer l'homme sur le chemin spirituel. La seule différence, c'est que le baptême des grandes religions n'est pas, en principe, élitiste, mais destiné au plus grand nombre

Là où ça m'intrigue, c'est que je constate que le "baptême musulman" sur le mont arafa a des airs de ressemblance avec la cérémonie d'intronisation énochienne à la Grande Table de la Terre, j'en reparlerai dans un autre article.

Puis vient la lapidation des stèles du diable. Plusieurs ouvrages verticaux doivent être lapidés, mais ne peuvent jamais être détruits. Ces ouvrages ont presque quelque chose de "zen", dépouillés, indestructibles car représentant des forces voulues par je ne sais quelle instance divine et ayant leur place dans le monde tant qu'on n'aura pas compris certaines choses sur l'humain...Certains de ces ouvrages sont des piliers, phalliques et symboles de la Force et du Pouvoir. Un autre est un mur...imaginez un musulman pour qui "Wall Street" veut dire "la Rue du Mur" !

Pour effectuer cette lapidation, les pèlerins doivent, la veille au soir, aller sur un lieu spécial pour y ramasser des cailloux spéciaux, au nombre exact de 49 !!

Quant à tout l'aspect subjectif, l'intensité de l'expérience vécue, j'ai remarqué plusieurs ingrédients à celà :

  • La notion "d'aura", à laquelle les musulmans semblent être particulièrement sensibles. Ils vont jusqu'à choisir leur lieu de prière, près ou loin de la Ka'aba à la Mecque, près ou loin du tombeau du prophète à Médine, et tout cela au mètre près !! Je me pose la question de savoir si un médium capable de voir les auras a déjà examiné des lieux de pèlerinage, quels qu'ils soient...
  • La notion de "force du groupe", réclamée par plusieurs religions dans le monde (la "Umma" musulmane, la "Sangha" bouddhiste, "l'Église" chrétienne), étrangement similaires à la notion d'égrégore magique sous prescription.

Peut-être avez-vous entendu parler d'Abd-El-Kader ? C'était un personnage historique, un haut dignitaire qui vivait au dix-neuvième siècle dans l'actuelle Algérie. Il était franc-maçon, écrit cet auteur suisse...Je tiens de "rumeurs de couloir", mais certainement vérifiables, qu'il se serait exclamé en substance : "cette institution [NDR : la franc-maçonnerie] est remarquable, c'est la tariqa de l'Occident".

Tout ça pour dire qu'à mon avis, les religions les plus grandes sont des "usines à théurgie" c'est-à-dire qu'elles proposent, qu'on le veuille ou non, une magie de très haut niveau, une magie d'évolution, à vocation démocratique donc nécessairement épurée dans un souci pédagogique, à l'image d'un "yoga de masse" comme celui que peuvent pratiquer les orientaux. Ceux-là même qui ont été les plus assidus de ce genre de yoga sont les plus susceptibles de posséder d'authentiques facultés occultes et de s'en servir intelligemment, pour le bien de tous.

Il devient alors évident que le principe qui consiste à séparer les bricolages sorciers de la basse magie des pratiques épurées de la spiritualité n'a non-seulement aucun sens mais en plus est profondément malhonnête parce qu'il masque la réalité occulte et la connaissance que l'on peut en tirer, celle qui permet de comprendre et d'évoluer.

A+,
Hiramash.

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